Pankoks, Michael

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  • Portrait de Michael Pankoks

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Michael Pankoks, sans titre, entre 1960 et 1975, bois sculpté, 35,6 x 10,4 x 6,4 cm, photo : Atelier de numérisation – Ville de Lausanne, Collection de l’Art Brut, Lausanne

Auteurs

Pankoks, Michael,

(1894 – 1983), Lettonie

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Biographie

Michael Pankoks (1894 – 1983) est né à Nica, en Lettonie, où sa famille gère un domaine agricole dans la région côtière de la mer Baltique. Le jeune garçon fréquente l’école primaire, puis continue à s’instruire en suivant des cours du soir. Par la suite, il entame un apprentissage de menuisier, tout en se passionnant pour des ouvrages de médecine et de philosophie. Au cours de la Première Guerre mondiale, il effectue son service militaire et travaille en tant qu’aide-médecin dans différents hôpitaux. Les années suivantes, Pankoks consacre son temps libre à la sculpture sur bois et sur pierre, à laquelle il s’adonne avec ardeur. Lorsque la Seconde Guerre éclate, il est fait prisonnier dans plusieurs camps de concentration, notamment à Danzig et Dachau. En 1951, il se réfugie en Autriche, puis en Suisse, où il est admis à la clinique psychiatrique de Coire, dans le canton des Grisons. Muni de deux valises remplies de petites sculptures, le nouvel arrivant se présente comme un artiste, professeur de médecine et d’astronomie. Il déclare avoir des visions nocturnes lors desquelles des anges le chargent de certaines missions et l’incitent à la vertu. À partir de 1960, à l’âge de soixante-six ans, il renoue avec l’expression artistique : il taille des centaines de petites figurines dans des morceaux de bois qu’il récupère dans les rebuts de l’asile. Pankoks attribue à ses œuvres un pouvoir tutélaire. Lorsqu’il s’installe quelque part, il les dispose autour de lui comme pour recréer un univers imaginaire ou les dissimule parfois dans diverses cachettes, dans une sorte de rituel. Ses effigies, empreintes de thèmes scientifiques, religieux ou cosmogoniques, se dressent comme des stèles ou des totems, et tirent de cette frontalité un caractère hiératique et magique. Réduit par la guerre et par la misère à un dur destin, l’auteur réinvente ainsi, avec ses ressources propres, une mythologie personnelle.

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Exposition (s) à la Collection Art Brut